dès 2 ans
réalisation Sylvain Trousselle
Soutiens: ville de Bondy, centre culturel Jean Moulin/ ville de Limoges, centre culturel de Crépy en Valois, Cie ACTA, Cie du Porte voix, Centre Odradek/Cie Pupella-Noguès, Théâtre Roublot à Fontenay-sous-bois, SPEDIDAM
Spectacle chorégraphique et musical créé et interprété par
Bérengère Altieri-Leca (danse, chant et manipulation) et Frédéric Marty (contrebasse et chant)
Nicolas Goussef: regard extérieur
Julie Lardrot: costumes
Paco Galan: lumières
Loan Priano: marionnettes en origami
Les « Kamis » en japonais sont les esprits de la nature, des animaux ou des forces créatrices de l’univers. Ce terme signifie aussi le papier. Dans cette nouvelle création inspirée par des haïkus, un homme et une femme tentent de se rencontrer guidés par la musique et le mouvement. Les kamis, joueurs et malicieux, en donnant vie au papier et à la contrebasse, vont les entrainer dans un monde poétique où ils se retrouveront enfin au détour d’une danse et d’un chant, métamorphosés.
En tant qu’artiste associée de la Cie du Porte voix, avec la complicité de Florence Goguel, Bérengère Altieri-Leca plonge au coeur de la petite enfance et décide de créer un spectacle avec le contrebassiste Frédéric Marty où elle fait la synthèse de son expérience de danseuse dans différentes compagnies de danse contemporaine (Odile Duboc, Didier Théron, Thierry Bae) et dans la compagnie Philippe Genty où elle a exploré le monde de la marionnette et le rapport à la matière.
Note d’intention
En japonais le mot kami a plusieurs significations dont « l’esprit », et aussi le papier. Les kamis sont la plupart du temps les esprits de la nature, des animaux ou des forces créatrices de l’univers.
DUOKAMI réunit un contrebassiste et une danseuse dans un monde imaginaire évoqué par des papiers de toutes sortes: papier de soie, craft, page blanche, rouleaux…
Animé par l’esprit joueur des « kamis », le décor éphémère et mouvant va entrainer les deux artistes dans des situations déstabilisantes, étranges, et poétiques, les obligeant à s’adapter et à inventer à chaque instant une nouvelle histoire.
Nous proposons à travers ce spectacle, une réflexion sur la fragilité de la vie, de la nature, de la relation à l’autre, en évoquant des éléments en pleine mutation: un papier de soie, tache de couleur abstraite, devient nuage, pluie, plante; une page blanche un édifice, une fenêtre, un écran propice à l’apparition d’animaux en origami, une feuille de papier craft devient montagne, désert, vêtement, coiffe, un ruban de papier devient chemin,… et dans cet univers fragile, un homme et une femme essaient de communiquer, entrainés dans un tourbillon de papier, pour se retrouver au détour d’une danse, métamorphosés.
La musique surgit aussi bien de l’instrument que du corps de la danseuse à moins que ce ne soit du papier déchiré, frappé, secoué.
La contrebasse, à la fois castelet, abri, bateau, animal aux bras multiples, offre toutes ses palettes sonores, de la musique bruitiste aux envolées lyriques.
Des origamis utilisés comme des petites marionnettes créent une touche naïve dans cet univers abstrait sans cesse en évolution. Le vocabulaire employé est fait de sons, de mouvements guidés par un état sensoriel, les corps et la contrebasse servant de paysage. Des haïkus , chantés en japonais, ayant pour sujet la nature, notre rapport au monde et au mouvement, ponctuent cette fable musicale et dansée.